Tandis que la France annonçait hier un couvre-feu à 21h, j’apprends par un camarade que désormais, à la cantine de la Migros, à Lausanne, canton de Vaud, Suisse, on peut être interdit d’accès

si l’on a pas installé l’application de traçage (swisscovid ou socialpass). Et l’on peut s’attendre à de telles mesures où je vis, à Genève.

Avertissement à l’entrée d’un commerce vaudois.

Ainsi nous vivons depuis 6 mois. Dans le nouveau monde qui ressemble à une séance continue de lavage de cerveau. Une descente irréversible vers le contrôle total progressive, par palier. 

Les sas, les paliers de décontaminations, et les accréditations relatives sont donc les nouvelles structures de contrôle qui présideront à la nouvelle société bio-sanitaire, calquée sur la Chine communiste, comme je l’envisageais dans ce post. Progressivement se dessinent des restrictions physiques, spatiales et temporelles dans tous les sens possibles.

L’accréditation nécessaire pour être dehors après 21h est emblématique de la société ségréguée et inégale qui advient.

Paliers psychologiques et lavage de cerveau permanent

Et nous nous dirigeons vers cette ségrégation tous azimuts, en avançant par paliers, dans un sens psychologique plus subtile à percevoir, mais qui constitue bien le lavage de cerveau proprement dit: sas d’effarement dans lesquels on laisse les populations incrédules face aux restrictions invraisemblables qui tombent. Comme hier en France.

Sas et paliers de restriction où nous patientons jusqu’à ce que nous soyons prêts pour une mesure plus sévère, un nouveau palier. Et ce non sans à l’occasion nous offrir une petite carotte, un adoucissememnt provisoire (des vacances, un encouragement à se détendre, à vivre, un déconfinement), qui ne sera que prétexte à culpabilisation et coup de bâton ultérieurement: de nouvelles mesures, plus tard, qui seront plus restrictives que les précédentes.

Injonctions contradictoires et double contrainte

Sortez, mais ne sortez pas. Surtout continuez à vivre, mais surtout ne continuez pas à vivre…. Ceci s’appelle des injonctions contradictoires, suscitant une double contrainte, et cela figure en bonne place dans tous les manuels de manipulation mentale. Ainsi habitue-t-on les gens dans les  meilleures dictatures à se soumettre. A coup d’ordres contradictoires. Petit à petit on intègre qu’il n’y a rien à faire dans ce système absurde, que l’on est de toute façon présumé coupable, qu’il faut juste avoir l’air soumis (et que l’être c’est encore mieux). Au nom de notre sécurité, tout passera, et tout passe déjà.

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Crise sanitaire perpétuelle

Suivant parfaitement ce schéma, Macron en annonçant son couvre-feu hier, félicitait les français pour leur discipline non sans les gronder un peu parce que ce que nous vivons (la supposée catastrophe imminente qui est la clé de voûte de ce processus), c’est pas pour rien, c’est qu « ’il y a eu un relâchement ».

Il nous donne quand même un espoir de sortie: « Nous en avons au moins jusqu’à juin 2021 avec ce virus. Tous les scientifiques sont clairs à ce propos. » Est-ce si clair? Il ne me semble pas du tout. La moitié des scientifiques estiment qu’on en fait trop, mais ce n’est pas celle qui passe dans les médias. 

Toujours est-il que « au moins jusqu’à juin 2021 », cela veut dire aussi: peut-être pas après juin 2021. 

Les journalistes en général relaient automatiquement l’idée reçue, déjà contestable mais peu contestée, que « cela va durer jusqu’à ce qu’on aie un vaccin ». Bill Gates est moins optimiste, et pour lui le vaccin ne sera pas la fin de la pandémie. (Autrement dit cela ne va pas s’arrêter, et le « nouveau normal » est ainsi: état d’urgence sanitaire permanent/Peur/lavage de cerveau permanent).

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Isoler l’information contradictoire

Je ne peux m’empêcher de penser que tout ceci pourrait n’être rien de remarquable au niveau sanitaire sans le cirque médiatique manipulatoire qui se greffe dessus. C’est le genre de supposition qui est d’ailleurs automatiquement classé par les algorithmes des GAFA ou les « debunkers » serviles des médias comme « mauvaise information » (voire le protocole de censure exposé dans la section médias d’e la simulation Event201). Apparemment on peut obtenir le label « mauvaise information » (un des modes de la censure actuels), rien qu’en la photo de l’inscription sur les boîtes de masques qui certifient que ceux-ci ne garantissent pas une protection contre le covid. On est censuré, non pour le contenu du message, mais pour l’intention qu’on nous prête (critiquer ce qu’il faut bien appeler aujourd’hui la « ligne officielle »). Le qualificatif de fausse information s’obtient aussi en relayant les positions passées officielles de l’OMS, comme celle de mars-avril, selon laquelle les masques n’avaient aucune utilité (des twitts sont ainsi classés « mauvaise info » et victime d’  « isolation algorithmique »). Souligner l’oscillation constante de l’OMS relève désormais aussi de la fausse information. Sous Staline, comme dans 1984, l’Etat effaçait tout ce qui révélait que le pouvoir avaient changé d’avis ou de ligne.

Sas et paliers pour protéger la « version officielle » de ses propres contradictions. Isolation de la « mauvaise info ». Accréditation pour les défenseurs de la « version officielle ».

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Contrôle total

Le virus suscite le contrôle l’information, mais c’est un contrôle définitivement plus large qui s’installe l’air de rien: contrôle physique, temporel et moral, fait de sas, de paliers et d’accréditations qui séduit tout représentant du pouvoir: dictateurs et technocrates, populistes ou milliardaires philanthropes.

Un contrôle tellement absolu qu’on serait tenté de ne pas le remarquer. Comme l’eau pour les poissons. Ainsi le confinement s’exerce aussi tout simplementdans l’assignation à internet et aux réseaux sociaux, de plus en plus policés, au détriment de la « vraie vie ».

A cet égard le dernier dictateur d’Europe, Loukachtchenko en Biélorussie a sans doute eu une mauvaise idée de rechigner à s’approprier l’outil de contrôle tout-usage qu’est la peur sanitaire. Le voilà maintenant qui doit lutter contre une révolution colorée du même style que celle qui a bouleversé l’Ukraine il y a 10 ans. Qu’il lui serait facile de s’en sortir avec un bon confinement. Qu’il eut été utile pour lui de retranscrire dès mars-avril, tous les modes de contraintes de son régime en terme de profilaxie et de sécurité sanitaire! En Russie, Poutine, stratège fin et sans scrupule, a lui très vite adopté la nouvelle méthode de gestion globale. Quant à la Chine, grâce au virus elle a enfin fini de mater la rébellion à Hong Kong.

QU’il est pratique et rassurant de pouvoir limiter les déplacements, les rassemblements, les échanges sociaux réels. Macron lui aussi a des raisons d’être satisfait de pouvoir confiner.

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Occuper l’espace médiatique avec le virus

Mais plus que de pouvoir de confiner, ce qui est pratique en matière de gestion des masses (surtout en démocratie formelle), c’est la surface médiatique du virus. Comme on ne parle que de lui, les autres problèmes (sécurité, apauvrissement, affaires) sont pratiquement évacués.

La peur du virus canalise les affects politiques dans des considérations de sécurité collective et de santé, bien plus gérables que d’autres pour le pouvoir technocratique. La peur du virus permet peut-être même de travestir les conséquences de la baisse structurelle des moyens de l’Hôpital français en preuves de la dangerosité du virus. C’est ce qui se murmure ici ou là, et qui me semble assez probable.

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CONCLUSION: Macron dans le texte (ou Big Brother)

Je terminerais ce post par deux citations de Macron:

« Arrêtons dans le pays de voltaire et de Pasteur d’avoir des débats. Tenons nous en aux faits et mobilisons nous » Ici bien sûr nous avons la ruse de tout pouvoir totalitaire, qui définit les faits a priori alors qu’effectivement c’est au niveau des soit-disant faits qu’il faudrait avoir un débat qui est empêché (ceci correspond parfaitement à la stratégie du protocole d’urgence de Event201 que nous avons examinée ici et ).

« Une nation de citoyen solidaire et plus résilience est en train de remplacer un pays d’individus libres » Ici Macron est surprenamment explicite: la solidarité (entendez l’acceptation des contraintes arbitraire) remplace la liberté.

Comme d’autres passages de Macron hier, cela réclamerait des questions et des contradicteurs, mais les journalistes, dans la situation de crise actuelle semblent plus attachés à éviter le dissensus qu’à poser les questions qui dérangent.

(à suivre)