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Voici ce qui se passe maintenant en Australie: on peut se faire condamner, et lourdement, pour un post Facebook appelant à manifester contre un confinement qui continue et qui est bien plus radical qu’en Europe (et qui nous concerne en tant que population reconfinable).

Personne ne parle de cette arrestation, ou à peine. Pourtant c’est une information notable. C’est un précédent. Quelque chose de nouveau…

En Australie.

Condamnée pour incitation à l’insubordination

Une femme (enceinte) se fait arrêter chez elle, devant ses enfants et son compagnon, parce qu’elle a appelé à manifester contre les mesures drastiques anti covid qui sont imposées en Australie et particulièrement dans l’Etat de Victoria. La police saisit également tout son matériel électronique!!! Zoe Buhler a depuis été libérée sous caution et est en instance de procès pour quelque chose comme « incitation à l’insubordination ». Elle risque de devoir payer 20 000 dollars. Précisons que dans son post, elle avait demandé de respecter scrupuleusement toutes les mesures sanitaires qui sont imposées aux Australiens.

Et précisons également que l’on n’a pas fait preuve d’un tel zèle loirs des nombreux rassemblements de Black Lives Matter ont eu lieu (“Police in South Australia have acknowledged that this must go ahead and are working with organisers to ensure safety for people attending. This is what we are asking. », nous dit cet article).

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Une politique sanitaire contestable qu’on ne peut contester

Un tel zèle de la police contre les « fake news » aurait un sens si nous avions affaire à la peste ou à Ebola. Mais dans le cas qui nous concerne, les avis sont très partagés sur la nécessité des mesures sanitaires qui sont imposées partout. Ici sur CNEWS, un professeur d’université, Philippe Toussaint, aussi crédible que n’importe quel autre expert, démonte avec talent et humour la version officielle qui prospère dans les médias. Pour lui, les masques ne sont pas fondamentalement nécessaires, et le nombre de cas est absolument surestimé.

Les éléments sur lesquels le professeur Toussaint base ses critiques sont disponibles dans la presse, ici, ici ou . Mais on ne peut pas en tirer les conclusions qu’ils appellent (à savoir que l’épidémie est finie).

Le Médias unilatéraux

Mais dans le discours dominant (les experts majoritairement présents dans les médias, qui disent l’inverse de ce que dit Toussaint ou d’autres « dissidents »), il n’existe qu’une présupposition omniprésente et à peu près indiscutée:

Nnous en avons pour deux ans de ces mesures, mais heureusement, un vaccin nous sera fourni). Cette évidence n’est pas évidente, mais toute contestation est réprimée.

C’est par exemple sur une telle conclusion (naturelle et inquestionnée) que se terminait chier matin l’émission Les matins de France Culture. Elle était assénée par Christian Saint Etienne (à la 39ème minute, ça vaut la peine d’écouter), économiste qui réfléchissait avec Guillaume Erner et Jezabel Coupé Soubeyran sur le plan de relance pour sauver l’économie…

J’ai envoyé cet article de la Tribune de Genève (qui n’est qu’un article d’agence) sur l’arrestation de Zoe Buhler à un camarade qui est sans doute l’un des plus brillants étudiants de philosophie que l’on peut rencontrer à l’Unige. Il m’a répondu ceci qui m’a inquiété: « hahahaha quelle conne aussi ». (Ce qui signifie que c’était un peu exagéré de l’arrêter, mais quelle idée de contester les mesures!?)

Ce camarade se dit de gauche, démocrate et soutient par principe tous les combats pour l’émancipation qui nous sont proposés aujourd’hui (combats souvent encouragés par l’Université dans une fuite en avant parfois complaisante). Du moins il n’en dira jamais de mal et les voit comme une sorte de bizarrerie dont on peut s’amuser mais qui ne peut être contestée, (ainsi de la dénonciation du racisme structurel de l’Université de Genève, par une fédération d’associations grassement rémunérées, écoutées servilement par cette même université).

Mais dans ce cas précis en Australie, il n’est pas trop choqué de ce genre d’oppression de la parole « parce qu’il y a une pandémie ».

Y a-t-il pandémie???

(Le professeur Toussaint rapporte dans l’interview précitée (en min 4’07 ») que en Europe si l’on n’avait pas changé les critère de définition d’une épidémie pour le Covid [nous n’explorerons pas ce chapitre ici mais il le mérite, l’épidémie n’existerait plus depuis juin!] Quant à l’Etat de Victoria (en Australie, hémisphère sud, en hiver, donc plus à risque pour les infections respiratoires), s’il compte une augmentation des « cas positifs », il voit ses hospitalisations diminuer, comme on le trouve sur la page officielle du gouvenement (« there are currently 406 cases in hospital, this has decreased from 578 hospitalised cases seven days ago »).

Crime d’opinion

Comment ne pas voir qu’il y a un précédent ici? Se faire arrêter pour un post, dans des pays occidentaux, qui se targuent du respect de la démocratie et des drtoits de l’homme, c’est nouveau!!! Juridiquement, socialement, philosophiquement… whatever…. (ceci s’adresse aux journalistes et à leur bon sens).

Ce qui se passe en Australie risque de se passer partout en occident. Il s’agit de crime d’opinion, ni plus ni moins, et ceci a pu être introduit dans la législation de Victoria parce que nous sommes (prétendument) en urgence!

Parlons de la Biélorussie…

Et comme il y a Covid partout, tout le temps (médiatique), le chaos mondial continue mais n’est plus du tout évoqué. Mais C’est Covid au sens officiel, pour entretenir la saine peur qui doit nous sauver (selon un protocole hygiéniste très inquiétant que semblent appliquer les médias à l’insu de leur plein gré). Pourtant il y a un sujet qui parvient à émerger: l’insurrection démocratique en Biélorussie, et la répression qu’elle subit. La Tribune de Genève y consacre un article maison aujourd’hui, par exemple, rédigé par « son » envoyé spécial!!! Budget, engagement… A la tdg, on ne saurait badiner avec les Droits de l’Homme!!!

Bien sûr.

Est-ce seulement une information que cela? La Biélorussie est une dictature depuis longtemps, et on a vu en Ukraine que ce genre de révolutions encouragés par l’Occident résulte généralement en la substitution d’une ploutocratie à une autre ploutocratie, plus favorable à l’OTAN certes. Mais le bénéfice semble très incertain pour la démocratie, et pour la population du pays plus généralement.

…plutôt que de parler de l’Australie

Tandis que Australie, c’est le coeur de l’Occident démocratique, ou pour être plus précis, son avant garde à l’Est, élément éminemment stratégique de l’OTAN (et c’est sans doute cette spécificité qui malheureusement la rend beaucoup plus vulnérable que d’autres à une prise en main autoritaire).

Ce cas est apparemment loin d’être le seul. Ici on voit un blogueur « conspirationniste » qui est arrêté chez lui pour les même raisons que Zoe Buhler: incitation à manifester ou diffusion de « fake news » sur le covid. Délit d’opinion. La porte du « délinquant » est défoncée à coup de bélier.

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Outre l’Australie, New-York (la ville et l’Etat US de New York) est dans l’avant garde de la dictature sanitaire. Dernier exemple, signe inquiétant parmi d’autres qui suggère un reconfinement plus général dans l’Etat de NY: le campus de la petite université provinciale de Oneonta est clos (étudiants confinés dans leurs chambres) parce qu’on a repéré un cluster. Or dans cet article du New York Times on ne parle absolument pas des hospitalisations. Et je présume que si il y en avait, on en aurait parlé, afin d’entretenir cette peur pédagogique dans laquelle on nous met (pour notre bien).

Mais ce qui est à noter c’est qu’on a cru bon de venir chercher les étudiants à trois heures du matin. Ils ont été réveillés dans la nuit par des fonctionnaires en tenue de décontamination. Un bibendum doté d’une visière vient vous mettre en quarantaine au milieu de la nuit. Cela commence nettement à ressembler à un film d’horreur.

para_Napoléon

Diagnostic:

Tout ceci est plus qu’inquiétant. Comment croire ce qu’on nous dit, une fois qu’on saisit que partout les médias semblent fanatiquement dédiés à nous affoler (pour nous sauver)? Et quand on voit que rien de précis ne semble justifier cette surrenchère (et que les éléments concrets tendraient à confirmer un affaiblissement du virus), on ne peut que penser qu’il s’agit bien d’un protocole sanitaire devenu fou. Et, franchissons le Rubicon: il n’y a rien d’insensé à penser que nous sommes manipulés (que ceci n’est pas dû à un hasard, à une cascade d’incompétence, mais qu’au dessus de l’incompétence, il y a un pilotage, et rubicon au carré, une intention malveillante).

Nous affoler pour nous sauver

Nous « effrayer pour nous sauver, c’est bien une stratégie qui a été exposée lors d’une simulation de pandémie par Bil Gates et d’autres experts et planificateurs il y a un an; et ce type de simulations et anticipation se développe depuis au minimum 20 ans, et la pédagogie par la peur y avait déjà été évoquée).

Pallier par pallier…

Derrière ce but presque officiel ( nous faire peur), je pense que le but caché être de nous malaxer pour produire de la docilité, en avançant par pallier pour nous imposer à chaque fois des choses plus désagréables et plus absurdes. Le confinement s’impose, jusqu’au moment où ce n’est plus tenable (où cela dépasse le seuil d’acceptabilité actuel). Puis on déconfine, mais on maintient sous tension et dans l’injonction contradictoire deretour à la vie, impossible mais nécessaire.

Il est démontré que nous sommes confinables

Et en attendant le précédent du confinement est un acquis en terme de docilité: le système a démontré à la population et à lui même qu’on peut la confiner. Il est acquis que nous sommes confinables. Et idem pour les masques, et cela avance petit à petit. Gentîment mais sûrement. Cliquet par cliquet, pallier par pallier.

Ici nous affoler prend bien son sens premier, étymologique, de rendre fou, et non plus seulement de nous effrayer (pour notre bien).

Chaque mesure absurde, chaque changement de cap incompréhensible, chaque contradiction allègrement ignorée ou acceptée, nous approche du moment où l’on pourra persuader les gens le plus facilement du monde que 2 et 2 font 5, comme dans la terrifiante scène de torture où culmine le roman phare 1984 de Georges Orwell.

Gongluzion:

A vrai dire je croyais que je n’aurais jamais à citer un texte aussi mélodramatique tel que celui-ci, mais en fait le moment est peut-être venu:

Ils sont d’abord venus chercher les socialistes, et je n’ai rien dit

Parce que je n’étais pas socialiste

Puis ils sont venus chercher les syndicalistes, et je n’ai rien dit

Parce que je n’étais pas syndicaliste

Puis ils sont venus chercher les Juifs, et je n’ai rien dit

Parce que je n’étais pas juif

Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour me défendre.

 Martin Niemöller(1892–1984)