Après des années de recherches alchimiques diverses et de philosophie de bistrot, je me retrouve à l’université en philosophie, à 42 ans. Mais pas n’importe quelle philosophie. La philosophie analytique. Le charme des philosophes analytiques est qu’ils débattent sans cesse. J’aime le débat, la rhétorique, source de la philosophie. Le drame est qu’on n’a pas les grands débats qu’on pourrait avoir. La philo analytique est très procédurière et se cantonne dans le cadre souvent trop étroit de la logique, dans un rapport un peu fétichiste et hypnotique. Ce cadre induit une certaine idée étroite du monde qui, par force, devient le monde. Le modèle remplace la réalité disait Baudrillard. C’est le processus technique qui prive l’être de ses potentialités en lui assignant une fonction, un horizon déterminé.

Jean Baudrillard, exégète de la vie dans la matrice. A l’époque c’était de la science fiction. Maintenant, c’est la réalité.
En l’occurence, les analytiques quand ils s’occupent de problèmes éthiques, adorent comptabiliser des points de bonheur ou de plaisir, et calculer les taux de satisfaction résultant de telle ou telle situation, parfois à l’aide de la théorie des jeux. Et le tout bien sûr finit sous forme de savoureuses propositions vraies et non ambigües.
C’est là où nous arrivons effectivement dans ce que j’appelle le ciel des propositions vraies et non ambigües. Derrière toute pensée qui veut ainsi instituer une vérité produite techniquement, se cache l’illusion d’un pseudo-monde, un ciel platonicien de pacotille, un arrière-monde, dans le vocabulaire de Nietzsche. Autrement dit un modèle qui remplace la réalité; limite l’horizon du possible.
Me voilà donc au séminaire de Discussion philosophique:
Nous sommes quarante. Autour de moi, que des jeunes de 20 ans, sauf Pablo, qui est le maître de cérémonie, jeune prof de philo talentueux et dynamique.
La discussion porte aujourd’hui sur la compassion. Mais le débat va rapidement se focaliser un thème classique de la philosophie: existe-t-il des actes altruistes, ou alors tous les actes se réduisent en fin de compte à l’égoïsme, comme le professe l’égoïsme méthodologique? Si nous sauvons un enfant qui se noie, nous dit Mandeville, ce n’est pas pour le sauver, mais en fait, parce que nous voulons éviter la gêne psychologique que nous occasionnerait le fait de le laisser se noyer. Quelle que soit la générosité de nos actes, nous cherchons une gratification morale, narcissique ou autre.
Qui d’autre que Descartes à blâmer pour avoir inventé la névrose? Locke? Hume? Kant? Voire le Bouddha???
Se côtoient ici deux idées: (i) qu’en dernière instance notre rapport au monde est médié par notre petite personne et ses perceptions, (ii) que ces monades que nous sommes, esprits enfermés dans leur subjectivité, maximisent leurs intérêts dans un monde de sensations. Cette deuxième idée nous vient de Mandeville et sans doute bien d’autres, tandis que la première a été amenée par Descartes.

Luis Quiles illustre le malaise narcissique et solipsisme dans la société de consommation électronique.
Mes jeunes collègues sont très zélés à appuyer la thèse de l’égoïsme radical qui était celle de Mandeville, et la plupart présentent une justification solipsiste. « Si nous sommes seuls dans notre tête, et nous le sommes en fin de compte, alors il est vrai que tout ce que nous faisons se ramène à nous. »
Réponse appropriée du prof qui gère le débat: « Oui, tu peux penser comme ça, mais c’est une hypothèse coûteuse. »
Oui, je me dis, très coûteuse. En névrose, en éloignement de l’expérience, du monde, de l’être. Mais la forme de la réponse laisse songeur. Peut-on dire d’une telle erreur métaphysique/ontologique que c’est couteux? Cette formulation comptable me semble nous ramener vers cette même pensée calculante et pragmatiste, dont l’erreur procède précisément.
Et puis la litanie continue:
« Comme je suis seul dans ma tête, cela implique… » quoi? qu’on veut voir un beau film se dérouler sur l’écran de notre conscience?… Seul dans sa tête. Coincés dans une expérience cartésienne qui aurait mal tourné… Combien d’occidentaux pensent ainsi? Cette forme de pensée a-t-elle un impact sur la conscience, sur les individus, sur l’humanité? Les experts de tout bord, et les philosophes analytiques en premier lieu, répondront que non. Il s’agit d’un outil nécessaire pour appréhender la réalité.
A l’inverse, les phénoménologues et ceux qui se préoccupent de spiritualité diront que cet impact est catastrophique. Les gens lambda, avec leurs mots naïfs, les gilets jaunes par exemple, s’en préoccupent sans savoir dire le problème. Effectivement, le problème est difficile à cerner, bien qu’en un autre sens, il est très simple à cerner.
On pourrait dire que c’est une forme réelle d’aliénation, de dépossession de la faculté de vivre sa vie, d’être au monde, que subit l’être humain. Une forme dont je vous laisse chercher les preuves en vous ou autour de vous, dans la littérature, les médias, la science ou la philosophie.
Descartes ne faisait que fonder la science et jugeait que son expérience n’avait pas vertu à être réitérée quotidiennement… encore moins instituée comme vision du monde permanente. Mais l’expérience philosophique du doute devient bien, 300 ans plus tard, un mode de vie.

Circuit du plaisir, image cérébrale à laquelle toute une industrie s’emploie à réduire l’action humaine. Enième répercussion de l’expérience inaugurale de René Descartes.
Mais revenons au débat sur l’égoïsme psychologique… C’est mon tour de parole et je lance une tirade phénoménologiquement inspirée:
« Moi je pense aux gens simples, les paysans par exemple. Ils ne se posent pas de question. Ils vivent, et c’est tout. Ils font quelque chose d’égoïste, et pour eux, c’est quelque chose d’égoïste. Il font quelque chose d’altruiste, et pour eux, c’est quelque chose d’altruiste. Vous voulez nier cette expérience? Et quel autre critère que cette expérience pour dire ce qui est vécu? Une machine ou un expert peut-il leur dire qu’ils se trompent? D’ailleurs, pour déclarer unilatéralement qu’il n’y a que de l’égoïsme, il n’y a que les philosophes anglais, les étudiants en philosophie, et puis bien sûr les économistes. Et c’est une sorte de névrose du monde moderne, et qui est justement un narcissisme: c’est très protestant, d’ailleurs, très kantien… gâcher sa vie à chercher chez soi et chez les autres les raisons d’un blâme moral. »

Injonction paradoxale néocartésienne typique du monde actuel.
Mais c’est surtout une erreur proprement logique que l’égoïsme méthodologique. Si l’autre est nié par le naturalisme ou le physicalisme (il n’y a que des particules), le sujet réflexif l’est aussi. En étant large, une philosophie de l’existence basée sur le physicalisme admettrait les sensations ou les perceptions, à titre de résidus émergeants, mais que viendrait y faire l’égoïsme, construit affectif complexe et réflexif?
Le « je » est une illusion, logiquement dissoute par Hume et Bouddha, pour différentes raisons. Pourquoi alors s’embarrasser du concept d’égoïsme, dérivé de l’égo?
L’égoïsme méthodologique, tellement en promotion partout, revient à une erreur logique. A partir de cette erreur logique, se constitue une psychologie névrotique typiquement occidentale assez simple à décrire:
Vous pensez être seul dans votre tête en dernière instance. Cette vision du monde qui contredit l’intuition et l’évidence de soi et des autres, sépare radicalement le sujet du monde (voilà pourquoi le naturalisme blesse à juste raison les personnes issues de cultures dépositaires d’une cosmologie plus inclusive, moins cartésiennement schizée).
De cette erreur significative nait une pensée individualiste et calculatrice qui construit une psyché centrée sur l’attention à vos propres égoïsmes, comptabilités, arrangements avec vous-même. Et par le simple jeu de miroir en quoi consiste la psychologie et le jeu social (voir aussi le désir triangulaire de René Girard), vous allez projeter cette vision égoïste et égoïque sur les autres (qui selon vos attendus physicalistes trompeurs n’existent pas). C’est peu ou prou à la construction de cette même façon d’être qu’a contribué la théorie des jeux dans la société, comme le montre si bien Adam Curtis, dans ce doc.
Quand j’avais 20 ans, lisant Wittgenstein, adepte éclectique de bouddhisme et de nietzschéisme, je soutenais cette position solipsiste/égoïste parce que je pensais que ça faisait partie d’un processus nietzschéen de libération générale de toutes les contraintes, valeurs, illusions. Je me croyais un élu. Personne n’était plus libéré que moi de l’illusion du monde. Et je suis certain que ce frisson de liberté était quelque part une sorte de contenu de conscience que plein de jeunes avant-gardistes avaient à ce moment, pensée qui devient de plus en plus commune et partagée. En fait, je crois que c’est précisément ce solipsisme qui est packagé sous forme d’état d’esprit consommable dans des produits culturels comme Miley Cyrus, Gomorra ou PNL.

PNL, sommet du narcissisme désabusé et romantique que développe l’occident.
Il y a une esthétique du solipsisme que je ressens puissamment derrière tout occidental qui affirme son matérialisme physicaliste. Il y a une fierté virile à affronter le vide existentiel, particulièrement dans les pays latins. Les gens sont fiers d’assumer l’idée que le monde est vide de sens, que nous sommes bien des monades isolées dans un océan de particules indifférentes.

Le promeneur contemplant la mer de nuages, de Caspar Friedrich. Vision romantique de l’individu qui affronte la nature. Tout occidental fier de son solipsisme ne revit-il pas ce vertige de l’homme romantique, hyperégoïque qui affronte l’indifférence grandiose de la nature, substitut de religion. Le promeneur ne représente-t-il pas la monade cartésienne face à l’indifférence de la matière?
Tous ceux qui s’expriment en ce sens croient s’être libérés de la morale. Mais au fond, c’est bien un moralisme que dissimule cette attitude. On se doit d’affirmer sa liberté, d’affronter le non sens, comme un bon Sartre. Ou un bon Carnap, ou un bon Churchland, dans un sens plus positiviste. C’est l’assomption du non sens suscitée par le cartésianisme occidental qu’il faut avoir la force de porter à son terme, comme un soldat courageux. Mais c’est un courage qui ne sert à rien, qui vous torture et vous rend lâche.
Derrière l’utilitarisme se cache bien une mystique romantique solipsisme, et de puissantes obligations morales. Le devoir de la monade est la pure maximisation: utilitarisme et égoïsme méthodologique nu.
L’objection phénoménologique
L’hypothèse de la phénoménologie se présente comme un antidote à cette vision du monde: le monde est irrémédiablement d’abord du sens et de la responsabilité, par conséquent il est vain de vouloir le nier. Dans ce cadre, l’hypothèse métaphysique du physicalisme, transposée dans le domaine de l’éthique et de l’analyse existentielle devient un arrière-monde et une erreur nuisible.
L’égoïsme méthodologique est la négation de la réquisition irrémédiable d’un monde de sens toujours déjà là (slogan phénoménologique un peu éculé mais néanmoins parlant) où nous sommes confrontés à l’évidence de l’autre et de soi, à l’antique question de comment vivre sa vie… Que devons nous faire maintenant, demain? Où aller? Que devenir? Autant de questions absentes du questionnement des analytiques, même (et d’autant plus) quand la philosophie analytique les aborde.
L’erreur physicaliste est devenue la doxa et la religion du quidam. Sur cet impératif catégorique du détachement s’érige le mode de vie occidental. Le détachement du monde permet de s’instituer comme maximisateur/calculateur. Et c’est exactement un « arrière-monde », ciel platonicien de pacotille que Nietzsche reconnaissait dans la vérité scientifique, si structurellement semblable au ciel que nous promettait la religion, ou à celui des idées-formes de Platon. Tout cela pour nier la vie, l’évidence et la vérité de l’apparence, dans laquelle se déploie le monde originairement.
Auto-culpabilisation rampante
Et si l’on prend en compte la tendance tellement universelle (surtout en occident) à la culpabilisation (trouver des causes au mal), on comprendra sans peine que cet ethos trompeur, n’est pas un bouddhisme modernisé mais plutôt un protestantisme dont on aurait sélectionné les traits les plus gênants. Une forme d’autoflagellation de la conscience encore plus subtile que celles que d’anciens systèmes religieux nous avaient procurées.
Impératif catégorique actuel: le bonheur, le devoir jouir, la maximisation (de notre être, bonheur, plaisir, ou quelque chose comme ça) impose une vigilance mortelle pour l’esprit et pour le monde. Le monde est réduit à un réservoir de ressources à produire du bonheur.
On se croit libéré de l’illusion du monde, mais on n’en a jamais été plus prisonnier. On subit le monde, encore toujours là, comme une erreur, une illusion persistante, malgré tous nos efforts. On se sent obligé d’une gymnastique invraisemblable et mensongère pour nier sa présence irrémédiable.
Malheur de l’homme moderne: il doit affirmer sa liberté et son autonomie, notamment vis-à-vis des anciennes contraintes religieuses (toujours la virilité matérialiste, si loin du lâcher prise si recherché). Mais elles lui reviennent à son insu, vidées de leur sens, mais mille fois plus toxiques qu’elles ne le furent jamais. Conscience auto-torturante. Digne du dernier homme!

Kate Perry, clip de This is how we do. La star actuelle illustre parfaitement ce paradoxe (post)moderne: travailleuse/eur surstressée/exploitée qui doit dans le système d’hyper-production des désirs, symboliser l’insouciance postmorale dans une société qui n’a jamais autant produit d’injonctions morales: sois toi-même, sois heureux, etc… Injonctions paradoxales pour des individus et une société dont tous les efforts invraisemblables sont investis à produire le simulacre du bonheur impossible à atteindre.
Le physicalisme est-il un bouddhisme?
Et le bouddhisme n’a à mon avis rien à voir avec le physicalisme (contrairement à ce que je lis de la plume d’un de mes profs, talentueux, mais pour qui la « réalité de la science » précède à tout jamais celle de la conscience). Le bouddhisme cherche certes en dernière instance à sortir du cycle des renaissances, mais d’abord (et c’est son sens pour la plupart de ses adeptes) à permettre un contact plus direct avec le monde, en purifiant la conscience de tous les concepts et déterminations mentales qui font barrage à un accès direct à ce monde (toujours apparaissant par la conscience).
Un certain « moi » fait partie effectivement de ces barrières. Mais en voulant dissoudre le moi, il est très facile de tomber dans l’illusion égoïque (regardez-moi, comme je me suis bien libéré de mon moi!). Et à un certain niveau, je pense qu’on pourrait dire que le bouddhisme permet d’être d’avantage soi-même. Soi, entendu comme l’apparition conjointe de soi et du monde.
Accès direct au donné comme une libération. C’est effectivement l’utopie qu’Husserl n’a eu de cesse de professer et de théoriser, paradoxalement. Paradoxalement, car il peut paraître étrange de devoir théoriser pour libérer le mental, mais c’est assez logique en fin de compte. Il faut prendre des mesures pour désactiver les habitudes de l’esprit qui nous enferment dans le monde restreint de la quotidienneté. D’ailleurs, le bouddhisme a aussi abondamment théorisé sur la façon de se libérer.
Mais, je me demande soudain, effrayé: Existe-t-il vraiment des paysans qui pensent de façon directe et franche, comme je l’ai affirmé au séminaire? Peut-être que non. Il faudrait faire une recherche sur le sujet. Peut-être qu’il n’y a plus que des monades calculatrices de coûts/bénéfices, que l’on soit philosophe, trader, terroriste ou paysan au fond d’un arrière pays. Comment savoir?
Gongluzion:
Ceci m’amène en gongluzion au caractère utopique de toute postulation de la possibilité de retour à une vie « authentique », telle que la posent dans leurs styles et orientations variés Heidegger, Husserl, Guy Debord ou René Guénon.
Certes, il n’y aura jamais de preuve de la possibilité ou de l’existence d’une vie authentique, je le concède aux positivistes de tout bord. Mais il y a une évidence qui monte. La « collapsologie écologique » qui est actuellement en vogue représente la forme licite d’expression de la crise spirituelle sous-jacente. Car l’apocalypse écologique, quelle que soit son imminence, est l’effet de l’esclavage consumériste orchestré par une foule d’experts reconvertis récemment à la sauvegarde de la planète, comme les conglomérats capitalistiques qui les paient. Et qui n’en ont en fait structurellement rien à foutre.
Pour ma part, je crois assez évident que la conscience est en état de siège et qu’il faut commencer par en prendre conscience d’abord individuellement. Et prendre des mesures. La phénoménologie et le bouddhisme ont en ce domaine développé, comme d’autres traditions, des véritables techniques de pensée et de vie qui permettent de sortir de la caverne. Il existe des chemins pour se libérer de l’esclavage du désir et de l’ethos physicaliste y relatif, qui se déploient partout et tendent à réduire notre espace à la monade carcérale que Descartes a inventée à son insu, peut-être en toute innocence.
Votre article est jne petite merveille, qui m’a fait énormément de bien ! Merci ! Car j’ai beaucoup ressenti dans la philosophie et mes études de philo trop tôt abrégées (et non agrégées !) cette dissolution dans un individualisme égoïste attaché à l’aigreur du non-sens existentiel et du refus des intuitions de la conscience. Bref. Je parle sûrement mal mais vous me permettez de voir que tous les gens qui font de la philos ne sont pas bornés à la mode philosophique qui est le matérialisme rationaliste radicalisé au point de ne plus permettre à l’inconscient, aux sens, à l’intuition et aux sentiments d’avoir une valeur, un rôle et de faire partie d’une forme de conscience.
mon expérience perso me fait dire que l’altruisme existe après il est surement assez limité, mais surement pas inexistant. J’ai connu plein de résistants qui ne tiraient aucune gloire de l’avoir été. Le vrai courage est une forme d’altruisme. j’aurais aimé une approche plus interactive de la chose
J’ai lu avec intérêt votre article qui pose avec pertinence la » condition de l’homme occidental » Bravo pour tous les liens vers des problématiques qui ne me sont pas toutes familières. Je me suis demandé pourquoi vous ne faisiez par référence à Peter Sloterdijk qui depuis son premier ouvrage ‘ Critique de la Raison Cynique » explore sans cesse la genèse de notre vision du monde ( nous les occidentaux pétris dans le judéo-christianisme et l’hellénisme ). L’analyse qu’il fait de l’homme moderne tenté inconsciemment par l’attitude solipsiste est intéressante car il utilise la métaphore de la bulle et de l’écume pour décrire les monades que nous sommes comme interdépendantes les unes des autres car comme les bulles constitutives de l’écume, nous sommes à la fois isolés et inévitablement reliés les uns aux autres. Une seule paroi sépare la bulle de sa voisine à laquelle elle est accolée. Que la paroi disparaisse et ce sont au moins deux bulles qui meurent. Je trouve que c’est une image intéressante pour ceux qui cherchent du sens à leur vie.
Merci. J’ai lu ce livre il y a très très longtemps. Il doit en rester quelque chose, même s’il ne m’en reste que peu de souvenirs. J’essaie de présenter aussi simplement que possible des analyses qui trouvent leur origine chez Orwell (la common decency) et dans la phénoménologie husserlienne et les analyses heideggeriennes de la technique. Sloterdijk a aussi ces références (les 2 dernières). Donc pas étonnant que ça concorde. Merci pour vos remarques et ouvertures. Je vais creuser l’histoire des bulles 😉 (il a je crois aussi écris un ouvrage qui s’appelle « Bulles »…)
Exact ! il a écrit « Sphères » qui se subdivisent en trois volumes » Bulles » Globes » » Ecumes » J’aime bien vos interrogations sur la modernité. Il y a chez Sloterdijk un concept intéressant qui caractérise la modernité occidentale, c’est celui de » gâterie »
Je ne sais si vous lisez de la littérature de SF. J’ai écrit une histoire qui met en scène ce que les tenants de l’idéologie transhumaniste appellent » la Singularité » et je l’ai appelé » Bulle Dingue » Si vous avez envie d’y jeter un coup d’œil, je vous mets le lien; c’est en lecture gratuite sur Wattpad https://www.wattpad.com/story/142362037-bulle-dingue