Je suis allé de nombreuses fois à la Biennale de Venise, grand rendez-vous de l’art contemporain. Cette année, je suis pris d’un fort sentiment de déjà-vu, certes assez commun dans la pratique du consommateur culturel contemporain. Dans ce premier post je vous balance pêle-mêle quelques impressions négatives qui m’envahissent dans cette ambiance, afin de les évacuer. Dans le (2), c’est promis, je parlerai carrément de mes coups de coeur!

Thomas Hirschhorn, un grand n'importe quoi postmoderne qui m'a assez séduit, pavillon suisse (j'y reviendrai dans la suite de la série))

Reflèts et écrans au pavillon italien, cible de toutes les critiques de la presse trans-alpine

Des reflets, des écrans, des espaces et des constats d’échecs, une éternelle réflexion sur la fin de l’art, elle même métaphore de la fin de l’occident, elle-même métaphore de la fin de tout et n’importe quoi…

Le Zurichois Urs Fischer présente sa vision kitsch de la fin de l'art avec de la cire et des bouts de vieilles statues.

Malgré, et peut-être à cause de l’odeur de charlatanisme qui s’en dégage, je reste un amateur d’art contemporain. J’aime  flâner distraitement -certes non sans quelques ricanements sordides- dans un bazar sans queue ni tête, souvent sans intérêt, de gadgets divers, d’impasse rhétoriques éculées, de concepts philosophiques galvaudés. Parfois, on trouve un peu de poésie qui surnage. C’est reposant, alors que l’art classique suppose une attention difficile à maintenir. La Biennale, c’est un peu le Disneyland des intellos.

Urs Fischer, statue décadentes à la cire.

Il est beau le dragon de Nicholas Hlobo. Dans le splendide cadre de l'Arsenal. Il a d'ailleurs été acheté par le patron de Puma et part en Australie dès la clôture de l'expo!

Encore un Fischer pour la route: il paraît que beaucoup de professionnels reconnaissent dans cette statue la pose sûre et définitoire d'un curateur.